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                  HT DE JACQUES ROBERTET                   I39

tion de les frapper de nullité et que si les seigneurs capitu-
lants veulent les admettre, il s'y opposait au nom de celui
dont il a la procuration. Les chanoines demandèrent une
copie des bulles que Pierre Poculot s'offrit de montrer le
jour suivant; ils l'assignèrent au surlendemain. Pierre
Poculot présenta ses bulles au jour fixé, mais les chanoines
prétextèrent qu'ils n'étaient pas en nombre suffisant pour
décider; néanmoins, ils lui signifièrent que les bulles étaient
frappées d'appel. Le samedi 13 février, Pierre Poculot se
représenta pour la troisième fois au nom de son fils et ré-
clama de nouveau sa place au Chapitre et sa stalle au chœur,
mais les chanoines, après avoir délibéré, lui répondirent
qu'ils avaient disposé du canonicat en faveur de Louis de
Gorrevod et qu'ils ne pouvaient recevoir Jean Poculot.
   Louis de Gorrevod résigna sa charge par procuration pu-
rement et simplement le 14 mars de l'année suivante entre
les mains du Chapitre, mais on n'avait pas attendu cette
date pour faire droit au principal des compétiteurs précé-
dents. En effet, le 20 octobre 1501, les chanoines, pour
éviter le retour de pareilles compétitions, se réunirent cette
fois « sine sono campane », non pas en séance de Chapitre,
mais dans l'église Saint-Paul, à l'autel Saint-Mathieu, en
présence de Jean Pitiot, alias Renaud, sous-maître de chœur,
qui en était prébendier ; laquelle prébende il résigna entre
leurs mains, laquelle résignation, après l'avoir acceptée ils
en pourvurent Jacques Robertet qui était présent. Le len-
demain, Jacques Robertet obtenait une portioii canonicale
à la suite de la résignation de Pierre Rostaing en sa faveur.
Comme on le voit, tout était arrangé à l'avance afin qu'il
n'y eût pas de surprise ni de nouveaux mécontents qui
auraient pu créer des difficultés imprévues.
                                            Paul   RICHARD.