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102 LA LISTE EPISCOPALE DE LYON même son très cher ami. La nomenclature, d'une identité absolue chez l'un et chez l'autre, présente deux nouveautés, Delfinus et Chagnoaldus; elle ne s'est pas dépouillée, bien entendu, de Siearius, d'Africanus, d'Isaac et de Leboïnus ; elle a toutefois sacrifié Desiderius.Pour Delphinusou Delfi- nas, l'hésitation à l'écarter n'est pas longue, quand on voit que les biographes de saint Wilfrid, Bède et ses imitateurs, ont ainsi appelé saint Ennemond. On a dédoublé le personnage sur les rives de la Saône. L'état civil de Chagnoaldus sort d'une erreur géographique. Ce disciple du fameux moine saint Colomban porta la mitre et la crosse à Laon : Laudu- num ou Lugdunum Clavatum a été changé en Lugdunum Segusiavorum ; la transposition est insensible. Les quatre SAINTE-MARTHE, oncles et neveux, ont évité quelques-unes de ces méprises. En écartant Chagnoald et Didier, ils ont néanmoins conservé Siearius, Delphinus, Isaac et Lebuinus. Mais le nombre qu'ils patronnent n'est pas diminué pour cela ; aux deux rayés, ils substituent un Eucher II et un Candericus, exhumé d'un cartulaire du couvent de Saint-Maur-les-Fossés. Nous reviendrons tout à l'heure sur Eucher II ; son compagnon ne protestera pas de demeurer enseveli dans le diplôme dont il a été fort malencontreusement tiré. Pendant les vingt années et plus que JACQUES SEVERT attendit entre la première et la deuxième édition de son livre, il ne se reposa point; il ne cessa de remettre son Å“uvre sur le métier et de la charger de quelque nouveau dignitaire. Pour la- période spéciale dont nous nous occu- pons, il y eut quatre acquisitions. Leidrade ne passe plus que le 55 e ; Antherus, Salonius, Eucher II, Theodoricus le reculent de quatre rangs. Le premier de ces nouveaux venus, Antherus, avait déjÃ