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'4 FRANCISQUE BOUILLIER « gouvernement qui, somme toute, avait mérité un sort « meilleur. Depuis lors j'ai pris le parti révolutionnaire en « haine, et je me suis rallié au parti conservateur, sous « tous les régimes. » En 1864, M. Duruy, auquel F. Bouillier ne dut pas moins pendant la seconde période de sa carrière universi- taire qu'à Victor Cousin, l'appela au rectorat de Clermont, où il ne fit que passer, puis à l'inspection générale de l'enseignement secondaire. Trois ans après il était nommé par ce même ministre, directeur de l'Ecole normale en remplacement de M. Nisard. Mais à la chute de l'empire il ne crut pas devoir, par un sentiment de convenance et de dignité personnelle, conserver le poste élevé auquel il avait été appelé sous le gouvernement tombé. Dès le 4 septembre il offrit sa démission à Jules Simon, son camarade et son ami que la révolution avait porté au pouvoir. Jules Simon l'accepta, mais voulut qu'il reprît sa place d'inspecteur général. Toutefois, il resta à son poste à l'Ecole normale jusqu'à la fin du siège et de directeur d'une grande école de sciences et de lettres, il devint chef d'une ambulance; quelques élèves dévoués y remplirent l'office d'infirmiers, pendant que leurs camarades étaient sous les remparts et sur les champs de bataille (1). Inspecteur général, F. Bouillier fut l'homme impartial, zélé, dévoué, bienveillant qu'avait été le doyen de la Faculté des lettres de notre ville. En parlant de cette époque de sa vie, il disait : « Ni l'activité, ni les forces, ni les « bonnes intentions ne m'ont manqué pour remplir ces (1) Voir sur cette ambulance et la conduite patriotique des élèves l'Ecole normale pendant la guerre, par Francisque Bouillier (Revue universitaire du 15 janvier 1874).