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436 LE BIENHEUREUX LOUIS ALLEMAND exercé sur son peuple ? La province d'Arles toute entière accourut à ses funérailles; le clergé et le peuple de vingt-trois villes y envoyèrent des représentants. Immédiatement son tombeau devint l'objet d'une vénération particulière et le but d'un pèlerinage très fréquenté. La plupart des auteurs se bornent à signaler qu'un grand nombre de miracles y furent opérés ; mais l'auteur anonyme de la Vie du Bienheureux, reproduite par les Bollandistes, relate plusieurs de ces mira- cles. Au jour même de ses funérailles, un prêtre d'Arles, qui y assistait, fut guéri d'une fièvre dont il avait beaucoup souf- S. LVDOVICI ALAMANDI CAR. ARELATENSIS fert. jusqu'alors. Peu après, les habitants de Saint-Amant voulant célébrer un office funéraire en son honneur se trou- vèrent fort gênés par le manque de la cire nécessaire au lumi- naire ; ils durent l'emprunter, en stipulant qu'après l'office ils rendraient la cire restant et payeraient celle qui aurait été consumée : or, !e moment du règlement arrivé, et bien que la cire eût brûlée pendant tout l'office, son poids, loin d'avoir diminué, fut reconnu supérieur à ce qu'il était auparavant. C'est 1' « hôte du Mouton » à Arles, qui, épouvanté par les progrès de l'incendie qui dévore son hôtellerie, invoque le cardinal et voit les flammes s'éteindre, malgré la violence -du vent qui devrait au contraire les activer. Ce sont ensuite