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                LE
434                  BIENHEUREUX LOUIS ALLEMAND

électeur de l'Empire, qui en ce temps estoient venus de vers
le Roy pour icelles mes mes matières de la paix de l'Eglise :
vindrent aussi à Lyon le Cardinal d'Arles, le Prévost de
Montieu et plusieurs autres tant de par Monseigneur de
Savoye, comme de par ceux, qui estoient àBasles ( i ) . »
   L'assemblée de Lyon dura jusqu'au mois d'octobre, et, si
elle ne donna pas de résultats définitifs, du moins les bases
de l'accord y furent jetées (2). Pour en hâter la conclusion,
elle envoya une légation à Félix V, alors à Genève, tandis
que Charles VII faisait partir ses ambassadeurs pour Rome.
   Enfin, les pourparlers aboutirent : le 9 avril 1449, Félix V
renonçait au pontificat et à tous les droits qu'il y pouvait
prétendre. De son côté, Nicolas V publia 3 bulles : la pre-
mière, datée de Spolète le 18 juin, annonçait la fin du schisme
par la cession de Félix et la dissolution du concile de Bâle; la
seconde, et c'est pourL. Allemand la plus importante, réta-
blissait dans leurs dignités tous ceux qui en avaient été pri-
vés pour avoir suivi Félix V et le concile de Bà'le ; la troisième



   (1) Chroniques d'E. de Monstrelet, Paris, 1596, vol. III.
   (2) Sur la foi de Genebrardus, au livre 4 de sa chronologie, tous les
recueils de conciles placent cette assemblée de Lyon en 1449. Cette
date est inexacte, il faut bien dire 1447, comme l'indique Monstrelet.
Les actes capitulaires du Chapitre de l'Eglise de Lyon l'établissent d'une
manière indiscutable. Au chapitre du 18 septembre 1447, o n permet à
Elie de Pompadour, archidiacre de Carcassonne, et conseiller de l'arche-
vêque de Reims, actuellement à Lyon pour l'union de notre sainte mère
l'Eglise, de dire la messe dans une des chapelles de l'église, aussi long-
temps qu'il séjournera dans la ville, quoiqu'il rie porte pas l'habit de la
dite église. Elie de Pompadour et l'archevêque de Reims, Jacques Juvénal
des Ursins, étaient précisément les représentants du roi à l'assemblée de
Lyon. Tous deux firent aussi partie de l'ambassade envoyée par le roi à
Nicolas V, à la suite de cette assemblée.