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                      BALTHAZAR-JEAN BARON                 389

 les joies qu'elles leur donnent. Ils évitent de se produire
 au dehors ; lors même qu'ils arrivent à la possession d'un
 véritable talent, ils ne visent jamais, suivant le mot consa-
 cré, « à une gloire qui dépasse l'octroi».
    Notre graveur n'y faillit point. L'aquafortiste Bléry fut
 peut-être le seul artiste parisien avec qui Baron a noué des
 rapports. Et encore était-ce pour en tirer des conseils et non
 pour se ménager un patronage dans le monde des arts, à
Paris. Toutefois, par Bléry, sans doute, il fut présenté au
duc de Luynes, qui suivait avec intérêt les travaux du gra-
veur lyonnais.
    Il était nécessairement lié avec tout ce que Lyon comp-
tait d'artistes et d'écrivains. Une notice, parue au lendemain
de sa mort ( i ) f 'il -:r. iulun membre de cette spirituelle et
joyeuse coin p. i.., q '. s'intitulait plaisamment la Société
des Intelligence:. '-'^ <:<• ;:••. le nom de Baron ne figure point
dans la liste ; • n r v,- ii'iilaires, et il n'a pu qu'être l'hôte
des agapes mt; .-c 'i' :ai se tenaient au pavillon Nicolas et
qui avaient laissé naguère de si aimables souvenirs.
   De l'esprit ? sans doute il y aurait injustice à dire que
notre temps en est dépourvu. Mais la joie est le propre des
individus et des sociétés bien portantes. Aussi, n'est-ce
point un des symptômes les moins alarmants de l'heure
présente, de constater que le franc rire et la belle humeur
nous ont momentanément quittés.
   Baron, nous apprend la même notice, fut un des fondateurs
de la Société des Amis des Arts. Encore une institution dis-
parue! Créée en 1836, elle a dû se dissoudre au bout d'un
demi-siècle, après avoir versé un million et demi dans la



  (1) Revue du Lyonnais, juin 1869.