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384 CHRONIQUE D'OCTOBRE 1899 Le fonds des incunables de la bibliothèque de Grenoble a été constitué, en grande partie, à l'aide d'ouvrages tirés de la bibliothèque de la Grande-Chartreuse (de 1794 à 1803). Nous terminerons cette notice, suivant l'usage, par un aperçu rapide sur nos théâtres. Les Célestins nous offrent, le 17 octobre, une « pre- mière» sans intérêt, La Légion Etrangère, gros mélodrame où se mêlent l'intrigue des bas-fonds de Paris et la gouaille^ rie des lascars de la légion, perdus au milieu des Malgaches. Le 20 et le 25, intéressantes reprises de Denise et de Nos bons Villageois, par une excellente troupe de comédie. Le Grand-Théâtre ouvre ses portes le 10 octobre, avec les Huguenots. M. Tournié, qui se trouve maintenant à la tête des deux théâtres municipaux, nous présentait plu- sieurs nouveaux pensionnaires : M. Scaramberg, un fort ténor de véritable talent et qui sera très goûté du public ; Mmes Foedor, Tournié, Walter : MM. Mondeau, baryton; Sylvain et Artus, basses; une première danseuse, Mlle Cerny, qui fera les délices des abonnés des fauteuils; un ballet absolument incohérent; un orchestre plein de bonnes inten- tions, très bien conduit par M. Miranne. Puis le vieux répertoire défile, l'Africaine, Roméo, Hamiet, Faust, Manon, Mireille, Hérodiade, prétextes ordinaires à d'interminables débuts. On nous annonce pour cet hiver des nouveautés sensationnelles : Cendrillon, opéra de Mas- senet; Tristan et Yseult, de Wagner; Princesse d'Auberge, comédie musicale en trois actes, de Blocx ; Hensel et Gretel, conte lyrique en trois actes, de Humperdinck ; Jahël, opéra en quatre actes, de Coquard. Mais chacun sait que l'anti- chambre des directeurs de théâtre est, comme l'enfer, pavé de bonnes intentions. Pierre VIRES. Le "Gérant : P. B E R T H E T T Imprimerie Mougin-Rusand, Waltener et C ie suc 3 , rue Stella, 3