page suivante »
BIBLIOGRAPHIE 3fy •— Vierge de Nazareth, 6 femme du Calvaire, Je t'aime, avec respect : comme un fils. Je révère Vite autre Mère en toi, dont les pleurs sont tes pleurs. — O seul amour constant ! tendresse maternelle, C'est toi qui fais comprendre, et qui rends éternelle Notre-Dame des Sept-Douleurs ! Il n'en faut pas conclure que notre poète soit exclusivement voué à la mélancolie, que seuls les tristes anniversaires, les muettes douleurs hantent son cerveau. Voyez quel rayon de soleil, quelle vibrante jeunesse animent ce Sonnet d'Avril au chevalier Printemps : « Je ne sais pas... mais ce matin, Toutes les femmes sont jolies... — Vous, Madame, et toi, gai trottin, Qui vous a, soudain, embellies ? » ELLES — « C'est Monsieur Printemps, libertin! « Printemps, dieu des tendres folies « Et beau vainqueur, nous a remplies « De sa grâce à lui, c'est certain... » LE POÈTE — C'est pourquoi, dames et grisettes, Vous êtes charmantes, vous êtes Adorables... Je vous le dis : Aitne^, tandis qu'Avril rougeoie ! 9 Aime^l. . . Dieu, dans son Paradis, Avant la vertu, met la joie ! Ces trop courts extraits permettent néanmoins de juger du talent souple et de la vie intense qui animent les Médaillons sertis dans les Essais poétiques, François Dellevaux ne pouvait vraisemblablement s'en tenir là , tout faisait espérer qu'il nous réservait d'autres surprises ; et de fait, un clair matin de printemps nous apporta le Sachet d'Amour. Ce fut si doux et N* 5. — Novembre 189^, * 2A