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LE BIENHEUREUX LOUIS ALLEMAND 311 Conzié était alors titulaire de Narbonne et camérier ponti- fical ou camerlingue. Soit pour le seconder dans l'exercice de cette fonction alors fort importante, soit pour le sup-* pléer pendant le cours des diverses légations dont il fut chargé dans la suite, il trouva chez Louis Allemand un auxiliaire précieux : il eut constamment recours à lui, en sorte que jusqu'au jour de sa mort leurs vies sont intime- ment liées. On verra plus tard Allemand faire don au Chapitre de Lyon d'un parement d'autel sur lequel ses armoiries ( i ) seront accolées à celles de son oncle. Comment était établie leur parenté ? Ce point n'a jamais été élucidé. Guichenon, qui a publié la généalogie des trois familles Allemand, Conzié et Chatillon, l'a prudemment passé sous silence. Cette parenté semble pourtant incontes- table : à plusieurs reprises, les Actes Capitulaires de Lyon indiquent François comme oncle de Louis; lui-même, dans son testament du 12 décembre 1491, en l'instituant exécu- teur testamentaire, le nomme son neveu. Aussi P. Saxius n'a-t-il pas hésité à foire de la mère de Louis la sœur de François de Conzié (2), ce qui ne pourrait s'expliquer que (1) L. Allemand portait les armes des Allemand de Bugey : « de sable au lion grimpant d'argent couronné d'or ». Ce blason se voit encore à Bâle avec l'inscription suivante : ARMA REVERENDI PATRIS D. LVDOVICI ALAMANDI DIÛCES. LVGDVNENSIS TITVLO S. CECILIE PRESBITERI CARDINALIS CONSILII P R E S I D E N T S AC S. D. N. FELICIS P. P. V VICE CANCELLARII. Nous devons à l'extrême obligeance de M. H. Morin-Pons la com- munication de cette inscription, et aussi, de la médaille, fort rare, à l'effigie du cardinal d'Arles, reproduite au cours de ces notes : on retrouvera le blason à la partie inférieure de l'avers de cette pièce. (2) P, Saxti, Pontifcium Arelatense. Aquis Sextiis, 1629.