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300    *        CHRONIQUE DE SEPTEMBRE

tout désigné pour cette création nouvelle. Il ne suffit pas
de dire à nos jeunes élèves des Ecoles de commerce :
« Allez à l'étranger », il faut avant tout les y préparer
d'une manière efficace et pratique. Mais je doute que les
cours soient suivis par des milliers d'auditeurs.


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   Il me restera à signaler la réouverture traditionnelle des
Célestins avec la nouvelle direction Tournié, le 20 septembre.
   Mais déjà, malgré une chaleur suffocante, les Célestins
nous avaient entr'ouvert leurs portes pour nous faire assister
aux représentations de Cyrano de Bergerac, le 4 septembre,
avec Coquelin aîné, dans ce rôle écrasant forgé par
Edmond Rostand.
   Nous avons pu goûter ainsi, dans toute sa beauté, le vers
du jeune et déjà grand poète. Toute la soirée n'a été pour
Coquelin qu'une longue ovation.
   Le 20, le Vieux Marcheur servait de première sensation-
nelle pour la réouverture. La comédie anacréontique de
Lavedan obtenait un succès bien mérité avec Mme Lody-
Vizentini et M. Narball, un excellent « marcheur » à qui
il ne manquait ni le chapeau de feutre gris, ni le monocle,
ni les guêtres blanches d'un « marcheur » bien connu et de
haute allure.
   Le 23, la troupe de drame nous donnait le Chevalier de
Maison-Rouge, vieux mélo où se pâment les titis du
paradis.
   Le 28, au Grand Théâtre, YHamlet, d'Alexandre Dumas
et de Paul Meurice, traduction qui diffère quelque peu de la
traduction en prose de MM. Eugène Moraud et'Marcel