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             ARCHÉOLOGIE ET ARCHITECTURE                255
   C'est dans leurs rangs que s'illustrèrent les Caylus,
E. Q.. Visconti, Millin, A. Lenoir, Champollion, A. de La
Borde, Lettonne, etc., qui, chacun dans leur genre, ont
ouvert une large et féconde voie aux recherches et aux
investigations, depuis la première moitié du dix-huitième
siècle jusqu'au milieu du dix-neuvième.
   Enfin, c'est plus près de nous encore, en plein dix-
neuvième siècle, presque de nos jours, que, ne se bornant
pas à des recherches théoriques, des missions importantes,
sous les auspices du Gouvernement, furent accomplies avec
tant de succès par M. Mariette, en Egypte, découvrant le
Sérapeum de Memphis, et par MM. Botta, Oppert, Place,
Thomas, fouillant les ruines et découvrant les antiques,
villes de la Babylonie.
   Les recherches archéologiques prenaient là un dévelop-
pement inattendu et du plus haut intérêt, car elles n'avaient
plus seulement pour objet des discussions hypothétiques de
textes, mais pour but et résultat les exhumations des
monuments eux-mêmes.
   Dans le même temps et parallèlement à ces explorations
lointaines pour des civilisations depuis longtemps disparues,
il se manifestait en France même un mouvement très
prononcé en faveur de notre ancienne architecture nationale
du douzième au quinzième siècle, et cet entraînement fut
si grand que l'appellation d'archéologie, perdant son sens
général d'étude des choses anciennes, prit bientôt une
signification plus restreinte, s'appliquant plus spécialement
et presque exclusivement à l'étude des monuments du
Moyen Age, non plus comme spéculation esthétique et
théorique, mais bien comme tentative de résurrection
pratique, sous L'impulsion des architectes éminents dont je
 rappelais les noms tout à l'heure, Lassus et Viollet-le-Duc,