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174                JOANNON DE SAINT-LAURENT

pages, titre rouge et noir, avec 2 pi. hors texte (1).
   C'est un ouvrage bien singulier et qui donne infiniment
plus que ne l'indique le titre ainsi libellé. Il est écrit, comme
on le voit, sous forme de lettres, comme c'était l'usage à
cette époque. L'auteur suppose deux amis, habitant l'un
Paris, l'autre Florence, qui s'entretiennent et se font de
mutuelles questions sur les productions de l'artiste dont
nous venons de parler, mais principalement sur le grand
camée, son oeuvre capitale. Pour faciliter l'intelligence de
ses descriptions, il nous donne une fort belle planche des-
sinée et gravée par Joseph Zocchi (2). Elle montre que ce
camée est un véritable bas-relief ovale qui, avec sa bordure
enchâssée dans de l'or, a deux.pouces et demi dans son
plus grand diamètre et qu'il contient plus de soixante-dix
figures, toutes plus petites les unes que les autres, si bien
qu'il faut une loupe pour en voir distinctement quelques-
unes qui n'en sont pas moins admirables d'exécution.
   Suivant l'auteur, cette pièce merveilleuse peut être mise
en parallèle avec le fameux bouclier d'Achille, exécuté par
Vulcain, chanté par Homère (3). A l'exemple des anciens

   (1) Un religieux Antonin du nom de Pitiot, auquel l'exemplaire que
je possède a appartenu, a inscrit dans la marge de la grande planche les
vers suivants : Domino Ludovico Siri.es :
              Quod non tentarunt Graeci, tu sçulpis et artem,
              Qui priscam fallit sit tibi sera lapis
              Quid tôt, non dederit scalprum ducendo figuras
              Atiruni qui ferro durius esse facit
              Dicat quis lalem veteres coepisse laborem
              Hoc tibi, nenipe probat quod lapis ipse mouet.
   (2) Epistole croichedi P. Ovidio Nasone, tradotte da Remigio Florent ino
in Parigi, 1762, apresso Durand.
   (3) Iliade, chant XVIII, 477-609. Cf. Apologie d'Homère et bouclier
d'Achille, par Boivin, 1715, avec planches reproduisant le fameux bouclier.