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JOANNON DE SAINT-LAURENT I73 débuta par une merveille. C'était un petit crucifix d'une grande beauté de forme. La figure du Christ y était de bas- relief sur un fond plat et très uni. Le montant de la croix avait deux pouces de longueur et le travers un et quart, l'un et l'autre sur deux lignes de large. Encouragé par ce premier succès, il exécuta ensuite un médaillon représen- tant l'impératrice Marie-Thérèse, œuvre fort remarquable et qui fut suivie de plusieurs autres, qui paraît-il ne lui étaient pas inférieures. Parmi ces dernières, on signalait deux camées de calcédoine ou nicôlo représentant Héro et Léandre et Amphyon jouant de la lyre sur un dauphin. Ses nombreuses copies de l'art antique sont également fort intéressantes et furent très appréciées par le grand Soufflot, architecte du roi de France, qui passait pour un fin connaisseur en matière d'art. • Enfin, vers l'année 1747, il exécuta encore sur lapis lazuli un admirable camée, œuvre capitale au point de vue artis- tique et technique tout à la fois. Ce travail incomparable excita l'admiration des plus compétents et Joannon de Saint-Laurent, en sa qualité d'artiste et d'amateur pas- sionnné de pierres précieuses, crut devoir en donner la description minutieuse dans l'ouvrage suivant, que nous avons sous les yeux et dont voici le tive : Description et explication d'un camée de lapis lapilli, fait en dernier lieu par M. Louis Siriès, artiste français, orfèvre du roi de France et employé dans la galerie de Florence, ou Lettres de deux amis sur diverses productions de l'art, avec des Notes curieuses et intéressantes. On a joint à la fin du livre la description d'un camée onyx travaillé fort singulièrement, le tout avec des figures de très bonne main, par Joannon de Saint-Laurent ; à Florence, MDCCLVII. De l'imprimerie à l'enseigne d'Apol- lon, avec approbation et permission. Petit in-4 0 de 203