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112                 LA CHASSE A L ' À B O N N É

soixante les pourvoient de médecins et de médicaments et
trois se chargent de tous les frais nécessités par leurs funé-
railles, le jour où la Parque ennemie tranche le fil de leur
vie... et de leur abonnement.
   En Amérique, aussi, se publient sept journaux imprimés
sur des mouchoirs.
   Voilà une innovation qui s'impose chez nous. Avec le
journal mouchoir, on achète à la fois des informations
politiques, des articles de fond et'du linge.
   Après s'être renseigné sur la situation de l'Europe, on a
 encore la ressource de s'éponger le front avec la critique
 dramatique et

       Quand on a tout perdu et qu'an n'a plus d'espoir...

de se moucher avec le cours de la Bourse.
   Les journaux américains ne sont pas les seuls à offrir à
leurs abonnés les joies de l'objectif. Cette gracieuseté est
offerte, — chez nous, -*- aux lecteurs de certaines feuilles
sous les apparences d'un « BON DE POSE » intercalé à
la quatrième page avec cette indication : à découper et à
conserver.
   Ce bon donne droit à une magnifique carte-album
délivrée au prix de un franc chez un photographe, —
généralement, — de quinzième ordre.
   Je dois déclarer tout d'abord que la bonne foi des
susdites feuilles n'a rien à voir dans la fumisterie dont il
s'agit. Vous découpez religieusement le carré en question
et, — animé d'une inébranlable confiance, — vous vous
rendez chez l'artiste désigné.
   S'il est huit heures du matin, vous avez quelques
chances de passer devant l'objectif à trois heures de l'après-