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BIBLIOGRAPHIE 67 qui s'v rattachent : chômages, crises, tarifs, grèves, mises à l'in- dex, etc. C'est le côté religieux de la fabrique qui apparaît dans la Confrérie avec ses dignitaires les courriers, sa chapelle aux Grands* Cordeliers, puis aux Jacobins, ses cérémonies-, ses ressources, sa suppression et la venté de ses biens. tiennent ensuite : Le Bureau, son installation, ses services, ses métiers pour les chefs-d'œuvre ; — Les Maîtres-gardes avec leurs attributions, leurs droits de visites ; — La communauté et ses luîtes contre, la liberté, la liberté ! théorie séduisante, mais au fond de laquelle nos pères ne prévoyaient que trop l'anéantissement aujourd'hui consommé du vieil atelier lyonnais ; — La vie intellectuelle, les distractions, la prévoyance, les idées religieuses et politiques; — et enfin La vie matérielle et les budgets, deux chapitres remplis de détails curieux sur l'existence courante de nos tisseurs aux deux derniers siècles, leurs fêtes, leurs ébats, leur mode d'assistance, leurs sentiments religieux et politiques, leur condition matérielle d'après les budgets, etc., etc, On voit, par ce simple exposé, combien l'auteur a su faire la kimière sur toutes les parties de sa thèse, et épuiser à son égard tous les modes d'informations. Le travail de M. Justin Godart comporte encore un long et labo- rieux complément, précieux entre tous, et dont les chercheurs de l'avenir lui sauront gré. C'est une bibliographie générale et un classe- ment méthodique, avec analyse sommaire, de toutes les pièces d'archives ayant trait à l'histoire de la fabrique, que renferment nos dépôts publics et dont l'auteur s'est servi pour édifier son œuvre. Cent huit pages du livre sont consacrées à cette nomenclature, référence perma- nente qui a épargné au texte l'inconvénient de citations qui l'eussent fréquemment entrecoupé. On conçoit sans peine les services multiples que peut rendre à notre ' histoire locale un classement de cette importance. Des dessins et eaux-fortes de M. G. Pautet reproduisant une série de motifs inédits empruntés au fonds de la-Grande Fabrique, donnent à l'ouvrage un attrait de plus. Deux autres volumes, actuellement en préparation, suivront celui-ci. Le premier, ayant pour titre : La liberté du travail, comprendra la période qui s'étend de la suppression des maîtrises et jurandes à la créa- tion des syndicats professionnels (2-17 mars 1891 au 21 mars 1884). Le