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24 LES IMPRIMEURS LYONNAIS d'affaires qui éclairent une foule de points demeurés obscurs jusqu'ici dans l'histoire dès publications de cette admirable époque. Il faut nous arrêter avant d'avoir trop abusé de l'hospitalité qui nous est offerte par l'aimable et dévoué directeur de cette revue, et de la patience de ses lecteurs. Disons cependant un mot encore de Sébas- tien Honorât et de son neveu Barthélémy, qui furent les chefs de l'une des plus importantes librairies lyonnaises du XVIe siècle. Les Honorât appartenaient à une famille originaire du Contado de Florence, où elle possédait le château de Calenzano, nom sous lequel elle est connue dès l'an 1130. Vers 1540, ses membres adoptèrent le nom d'Onorati, en souvenir d'Onorato da Calenzano, et leurs descendants venus à Lyon le francisèrent en celui d'Honorat. Des lettres de confirmation de noblesse, du 18 avril 1665, accordées par Louis XIV à Barthélémy Honorât, écuyer, seigneur de Janzey, conseiller du roy en la sénéchaucée et siège présidial de Lyon, déclarent les Honorât, sur produc- tion de leurs titres authentiques « vrays et anciens nobles, d'ancienne extraction ». Sébastien Honorât, dont les premières éditions datent de 1554, ;*vait embrassé le protestantisme. A la suite des troubles de 1567, il se retira à Genève, dont il acquit la bourgeoisie, et mourut dans cette ville en 1572, après y avoir fondé une succursale de sa maison de Lyon. On lui doit plusieurs éditions de la Bible, dont quelques- unes protestantes, une édition des Psaumes traduits par Clément Marot et Théodore de Beze et de bonnes réim- pressions des principaux commentaires de Calvin sur l'Ecri- ture Sainte. Mais c'est Barthélémy Honorât qui a principalement