Revue du Lyonnais » série 5 - n°27 ( 1899 ) » pp.567

                            BIBLIOGRAPHIE                                567

   Solitude, Ma tonnelle, Pages blanches sont des pièces d'un sentiment
exquis, d'une mélancolie sereine d'où l'amertume est bannie. Telles aussi
les strophes intitulées : Le jour où l'on n'est plus aimée.

                    Le jour où l'on n'est plus aimée
                    Apporte la nuit du tombeau.
                    Le ciel 'n'est plus riant: ni beau,
                    La rose n'est plus parfumée.
                    La nature est inanimée,
                    Le soleil éteint sou flambeau.
                    Le jour où l'on n'est plus aimée
                    Apporte la nuit du tombeau.
                    l'ont ombrage est grise ramée,
                    'tout a^ur, un terne lambeau,
                    'l'ont chant, le cri noir du corbeau,
                    l'ouïe g'loire est vaine fumée...
                    Le jour où l'on n'est plus aimée.

   Arrètons-Li ces glanes. Si nous nous écoutions, la cueillette à
travers ces pages dépasserait les limites d'un modeste compte rendu.
Nous désirions simplement faire connaître l'œuvre aimable de
Mme Antonia Bossu, œuvre où le talent de l'artiste et le cœur du
poète s'unissent pour nous émouvoir et nous charmer.

                                                       Cl.KMEXCK M***.