page suivante »
55» CHRONIQL'K DK MAI 1 8 9 9 Nous allons maintenant revenir au terre à terre de nos chroniques. Le 7 mai, première des quatre journées sportives que nous réserve la Société des courses de Lyon. Menaces de temps, froid, pluies, bourraques, rien ne sera épargné, comme chaque année, du reste pour lasser la patience inal- térable des organisateurs des courses et du public. Le lendemain deux grèves éclatent. Nous nous étions réjouis trop vite le iL'r mai; huit jours après, les menui- siers et les ouvriers maréchaux se mettaient en grève ; le mois' s'achèvera sans apporter de changement à cet état de lutte si préjudiciable aux ouvriers comme aux patrons. Le 13 mai, M. le général de Boysson, commandant la e 6 division de cavalerie indépendante à Lyon est nommé au commandement du 13 e corps d'armée à Clermont, en remplacement du général Jacquemin, passé au cadre de réserve. Le général de Boysson laissera de profonds regrets à Lyon où il était très estimé et très aimé. Un homme qui fut aussi estimé et aimé à Lyon ce fut Claudius Chervin, l'instituteur, fondateur de l'Institut des Bègues, dont on inaugurait le monument le 14 mai à Bourg-de-Thizy, sa ville natale. On peut dire de lui aussi qu'il passa en faisant le bien-, depuis son entrée à l'Ecole normale de Villefranehe, où le recevait à bras ouverts un homme qui s'y connaissait en caractère et avait foi dans l'intelligence ouverte du jeune apprenti-teinturier, le directeur de cette école, « le bon père Chapuit », comme on l'appelait à Villefranehe, jusqu'au