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OUVKIKKS DU TKMPS PASSli )05 des succès divers, de diminuer la souffrance humaine ? Les essais étaient timides et furent imparfaits. Ce que nous avons créé vaut-il beaucoup mieux ? On en douterait, à lire les études publiées récemment sur le fonctionnement de l'Assistance publique à Paris. Ces études ne permettent guère d'affirmer que tout soit pour le mieux dans la meil- leure possible des organisations de la charité ; on en retire l'impression d'une machinerie immense et lourde qui peine beaucoup, dépense davantage et produit peu. Avec des moyens plus simples et des rouages plus rudimentaires, sans tant de règlements, de paperasses et de fonctionnaires, on a su jadis dans notre France lutter contre la misère. Nous allons tâcher de montrer comment se posait et com- ment on essaya de résoudre la question dans une de nos plus grandes villes, au début du XVIe siècle. « Les années 1529 et 1530 avaient été particulièrement dures pour la région lyonnaise. Une série de sécheresses et de mauvaises récoltes, des faits économiques dont le plus important paraît bien avoir été une transformation hâtive des emblavures en vignobles et l'usure de la terre que faute de paille on ne fumait plus ; l'immigration croissante d'une population ouvrière venue des autres provinces de France, de Savoie, de Suisse, d'Allemagne et d'Italie, attirée par l'appât des hauts salaires : toutes ces causes et sans doute aussi d'autres qui nous échappent, avaient rendu très difficile le ravitaillement en blé de la ville de Lyon. Au printemps de 1529 la famine se déclara : le biehet de blé (soit un peu plus de 60 livres pesant) dont le prix moyen était de 8 à 10 sols tournois monta « au prix assez hautain » de 25 sols. Des accusations d'accaparement (peut- être moins injustifiées qu'on ne veut le croire) furent lan- cées contre quelques-uns des membres de l'oligarchie bour-