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484                     VICTOR SMITH

«   paru de notre temps. Cela pourra paraître une exagéra-
«   tion à certaines personnes qui s'imaginent bonnement
«   qu'un de leurs voisins ou de leurs amis ne peut, pas
«   mettre au jour quelque chose de remarquable. Lons sans
«   cœu marque d'un fer rouge ceux qui vendent leur cons-
«   cience à six blancs et qui marchent sans dignité pour
«   atteindre la fortune. Notre français a des ménagements
«   et des bienséances qui ne peuvent donner l'idée des
«   énergiques libertés et des audaces naturelles du patois.
«   Il faut lire et étudier cette marseillaise d'un noble cœur
«   pour y apercevoir tout ce qu'elle a de beauté, de noble
«   tristesse et d'honnête indignation.
    « La chanson de Lons Borlionx, d'allures plus vives et en
«   apparence plus légères, pétille d'esprit et de narquoise
«   .philosophie.
    « Les brands mènent les rondes; ce sont naturellement
«   des chansons gaies, vives, un peu légères, où les femmes
«   entrent de moitié et pour plus de moitié peut- être.
«   Plïilippon est maître en ces musiques de printemps. Sa
«   malice trouve encore à se placer et à piquer sous la fleur
«   de sa chanson ; cela donne a rire et à montrer des dents ;
«   on n'est pas gai en France sans un peu de malice.
«   Philippon d'ailleurs ne pouvait pas oublier ses voisines ;
«   il leur devait cette politesse.
    « Parmi les brands il faut remarquer : Ah ! que le dame
«   ant de bonnhen, un chapelet d'épigrammes des souliers
«   contre les bottines et des coiifes contre les chapeaux ;
«   puis k fille do Clapé, petit drame en partie double, d'une
«   fine bonhomie, mais d'une morale un peu trop noncha-
«    lante et insoucieuse ; et enfin le Fille, brand plein de
«    spirituelle observation, de verve, de mouvement et
«   d'entrain. »