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CHRONIQUE D'AVRIL 1 8 9 9 437 pour l'arrondissement de Villefranche, meurt subitement, à Cublize, après avoir assisté pendant toute la journée aux opérations du Conseil de révision à Amplepuis. Il était né en 1835. Enfin, la mort atteint, le 27, la famille d'un de nos plus aimables confrères de Y Express en frappant le père de M. Boulanger, un homme du plus grand mérite, un esprit des plus fins, un érudit, un artiste peintre dont la modestie égalait le grand talent. * ** Passons, après ce triste rappel de nos douleurs encore saignantes, aux menus faits du mois. Le I er avril, — et cette fois ce n'est pas un vulgaire poisson, — les chevaux des tramways n'existent plus; la dernière ligne qui voyait encore trottiner ces robustes bêtes, celle de la place du Pont à Vaise est livrée enfin à l'électricité ; c'est l'œuf de Pâ- ques que nous réservait la Compagnie des Omnibus et Tramways de Lyon. C'est un progrès certainement; mais ce qui n'en est pas un assurément c'est l'horrible distribu- tion des nouvelles voitures de la Compagnie contre laquelle le public ne cesse de fulminer avec raison. Une autre chose va prendre fin aussi dans cette semaine de Pâques, je veux parler de la grève des ouvriers tullistes qui, le 4, regagnent tous leurs métiers. Du reste, cette grève n'a pas duré huit jours, grâce à l'esprit de modération et de conciliation qui animait à la fois patrons et ouvriers. Nous les en félicitons de tout cœur. Le 4, un menu fait à citer, qui eut pu passer presque aussi inaperçu que celui qui en est le héros : M. Loubet,