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382 INAUGURATION DU MONUMENT Gloire à loi, chansonnier ! à ta Muse féconde, Compatissante sœur des souffrances du monde, Ou joyeusefilledes champs ! Soit que de nos cités elle panse les plaies, Cueille, par les sentiers, l'églaniine des haies, Sur ses pas naissent les beaux chants. Doux précurseur, salut ! Jlu cœur de notre France Tu jetas les mots fiers dont germe la semence ; Malgré les rapaces corbeaux, Ils ne lèveront pas en d'inutiles herbes ; xAux sillons de l'Idée on voit grandir les gerbes Pour la moisson des temps nouveaux. * ** Or, voici qu'à tes pieds la cité travailleuse, Mère qui te donna ton âme sérieuse, IAUX lacs flottants de son brouillard Verra, du clair sommet, de sa ruche ouvrière, Comme tombe un rayon d'un foyer de lumière, Sur elle briller ton regard ; Doux regard attendri de fils et de poète, Suivant ta Saône aimée, en sa grâce muette,