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ÈPHÈMÉR1DES LYONNAISES 363 « Quelles difficultés n'eut pas aussi M. Edouard Aynard à lui faire accepter sa succession à la présidence du Conseil d'administration de l'Ecole de commerce, au développement de laquelle il donna tous ses soins ! « On comprend dès lors tous les regrets que cause la mort de cet homme de bien. » • M. Louis Isaac, qu'aucune question lyonnaise ne laissait indifférent, était un des fidèles amis de la Revue du Lyonnais. Nous présentons à MM. Auguste et Maurice Isaac, ses fils, à Mme Humbert Mollière, sa fille, nos plus sincères condoléances. — L. G. ij mars. — Obsèques de M. Louis Isaac. Le Salut Public, par la plume de M. Léon Malo, adresse en ces termes un dernier adieu à notre regretté compatriote : « Ce matin ont eu lieu, à l'église Saint-François-de-Sales, les obsèques de l'homme de bien que notre ville vient de perdre. L'af- fluence extraordinaire qui a accompagné ses restes a montré quel vide cette mort a laissé dans la société lyonnaise. Le cortège semblait ne pas finir. L'amas de fleurs et de couronnes déposées sur le cercueil ou portées derrière faisait de la rue un jardin. Jamais les fleurs n'avaient été. dans une cérémonie funèbre, mieux à leur place qu'autour de la dépouille mortelle de cet homme aimable tt bon, qui a quitté ce monde, l'âme en paix profonde et le sourire sur les lèvres. « On ne dira jamais assez combien ce vieillard, si jeune bien qu'il eût vécu trois quarts de siècle, a laissé derrière lui de services rendus et de reconnaissances méritées. Il était l'expression même de la charité, dans le sens le plus élevé du mot ; non pas de la charité banale et nonchalante, mais de la charité agissante, ingénieuse à rendre le bien- fait efficace et fécond. On ne saurait nombrer<4es œuvres que, pendant tant d'années et jusqu'à sa dernière heure, M. Isaac a aidées de son infatigable coopération ou de sa bourse généreuse. Ses amis eux-mêmes, et celui qui écrit ces lignes a la satisfaction précieuse d'avoir compté parmi eux, n'apprenaient que par accident les services qu'il rendait, qu'il jetait à pleines mains autour de lui. « Depuis que, retiré de la vie active des affaires et de la glorieuse carrière commerciale qu'il a fournie, il prenait un repos plus laborieux que le travail lui-même, il était devenu l'aide, le conseil écouté et respecté de tous ceux qui recouraient à sa vieille et précieuse expérience