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Coupe de Venise
Que de chypre a coulé dans ta panse arrondie,
O coupe de Venise aux émaux de lapis,
De saphir, d'émeraude et de brillant rubis
En relief, pareils à de l'orfèvrerie !
Sur ses flancs l'arabesque épand sa théorie
De fleurs et d'animaux, eu un vif coloris,
Avec des filets d'or, légère broderie,
CHi grimpent des raisins disposés en treillis.
Son pied est contourné par une vigne folle;
Sur sa base s'ébat, bruyante farandole,
Le Faune et la Dryade animés par Bacchus.
Son verre est irisé par ses quatre cents ans :
Affligé d'être à sec, — on ne boit plus dedans, —
// voudrait bien encor qu'on l'emplît rasibus.
Francisque GREPPO.