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CAUSKK1H D UN B1BLIOPHILK 347 très, d'ambassadeurs, de généraux, y compris l'archevêque de Lisbonne, patriarche des Indes. « Le comble a été la réception des dames. Comme les femmes des congressistes n'avaient que des tenues de ville, il avait été dit, le matin, que l'étiquette ne permettait pas de les recevoir. Mais la reine a voulu passer outre, et les dames ont défilé après nous, quelques-unes en simple toi- lette de voyage. « La canne blanche des chambellans a dû en frémir dans leur main. Assurément le chef du protocole de l'Elysée ne tolérerait point une telle inconvenance. « Un de nos confrères a rapporté un mot de don Carlos, dont je ne garantis pas l'authenticité absolue, mais qui a le mérite d'être fort drôle. Comme ce journaliste exprimait l'idée qu'on pourrait en Portugal se croire dans un pays en république : « Il ne peut en être autrement-, riposta le roi, car moi-même je suis républicain. Seulement, il faut bien que je reste roi, puisque je n'ai jamais appris d'autre métier. » Au retour, notre cicérone prend le chemin des écoliers et nous fait visiter Séville et la Giralda; Cordoue et sa mosquée; Tolède et la Puerta del Sol, et enfin Madrid, dont l'incomparable musée exigerait à lui seul des jours et des semaines. Mais le temps presse, il faut réintégrer son poste et reprendre ses affaires; car il n'est donné qu'à un petit nombre de privilégiés de n'avoir aucun collier d'at- tache. Pour fixer le souvenir des curiosités et des monuments admirés au cours du voyage, de très jolies images ont été jointes au texte. Une vue de Burgos, la chapelle du conné- table, annexe de la cathédrale de cette ville, l'église de Belem à Lisbonne, la Giralda à Séville, la mosquée de Cordoue,