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CAUSKRIH O'L'NÎ B1BMOPH1I.K 341 pauvres, dans le Lyonnais et pays voisins, en anciens mémoires. Nous sommes obligés, pour reconstituer la vie de nos pères, de nous servir de pièces et de morceaux épars dans les rares ouvrages qui contiennent quelques anecdotes d'autrefois. Le premier chapitre du livre de M. de Combes : Un procès criminel contre un gentilhomme en 1695, nous initie aux prouesses et même aux violences d'un hobereau qui, protégé par les privilèges dont jouis- sait la classe noble, enlève les filles, rosse les villageois, nargue la maréchaussée, le Présidial et le Parlement. Le « bon vieux temps » avait certes bien ses avantages ; cependant si les vilenies de notre époque nous font sou- vent regretter les jours où notre pays était une nation puissante et respectée, peut-être devons-nous borner nos regrets, et désirer bien plus le fond que la forme. Car les abus, les injustices, les vices et les passions sont et reste- ront de tous les temps. Et voici comment un petit livre, qui découvre seulement un coin du tableau, mais d'un tableau réel et vivant, nous instruit et nous édifie plus que de gros et savants ouvrages. Le chapitre suivant nous transporte de la campagne à la ville. C'est à Bourg que se meuvent les personnages en scène. Nous assistons à la.rivalité d'un respectable conseiller au Présidial et d'un jeune gentilhomme,leLovelace de l'endroit. L'objet en litige est une belle limonadière dont la bou- tique était le rendez-vous des désoeuvrés de la ville. Le conseiller fut sérieusement houspillé par le gentilhomme bretteur, mais il arriva à le faire saisir et incarcérer; on s'amusait ferme à Bourg, à cette époque-là ! Des scènes de mœurs cléricales, une étude sur le service militaire en Bresse à la fin du xvnc siècle et enfin une sta- tistique des dîmes de la Bresse, en 1670,terminent les Histo- ricités et Documents.