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PIJÎKRK PL'vis nu CHAVANNKS 279 du Panthéon, reconnaîtra qu'il n'y a que Puvis de Cha- vannes qui se tient; « pour tous les autres il faudrait dorer le monument ». La partie centrale de l'Enfance de sainte Geneviève représente saint Germain, d'Auxerre, et saint Loup, de Troyes, évêques, passant à Nanterre; saint Germain prédit aux parents de la jeune sainte les hautes destinées aux- quelles elle est appelée. Sur un panneau voisin, Geneviève, petite bergère, est en prière, un bûcheron et sa femme la contemplent. Au dessus des quatre panneaux, une frise complète la décoration. Elle est divisée en quatre parties. La Foi, l'Espé- rance et la Charité veillent auprès du berceau de la future patronne de Paris. Puis la théorie des saints de France s'avance dans l'ordre suivant : i" saint Paterne de Vannes, saint Clément de Metz, saint Finnin d'Amiens, et saint Lucien de Beauvais; 2" saint Lucain de Beauce, saint Mar- tial de Limoges, saint Lazare de Marseille, sainte Solange de Berry, sainte Marthe de Provence, sainte Colombe de Sens, sainte Madeleine de Provence, saint Crépin et saint Crépinien de Soissons; 30 saint Saturnin de Toulouse, saint Julien de Brioude, saint Austremoine de Clermont, saint Trophime d'Arles, et saint Paul de Narbonne. Pour- quoi le maître a-t-il oublié Lyon, où les saints ne manquent pas ? Suivant la tradition artistique la plupart des figures de ces personnages sont des portraits de contemporains. Saint Paterne est Elie Delaunay; saint Victor est Victor Duran- gel ; saint Martial, Pollet, le graveur ; saint Trophime qui donne son bâton pastoral à saint Paul de Narbonne, sym- bolise Pli. de Chennevières remettant à Puvis de Cha- vannes la commande de ses peintures pour le Panthéon.