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féconde », il y résuma les récoltes du blé, du chanvre et
du cidre par le groupement de trente-trois figures dans un
paysage picard arrosé de rivières poissonneuses.
   Dès lors il est en pleine possession de son art et de son
talent, c'est une belle œuvre ajoutée aux quatre précé-
dentes.
   Il expose, en 1864, Y Automne (Musée de Lyon) et le
Sommeil (Musée de Lille) ; cette dernière composition déco-
rative se rattache encore, par le sujet et l'exécution, aux
premières peintures d'Amiens.
   L'attention est appelée sur Puvis de Chavannes. En
 1867, le palais de Longchamp à Marseille, étant achevé, la
Municipalité lui commande deux peintures pour l'escalier
d'honneur. Il fait alors Marseille colonie grecque et Mar-
seille porte de l'Orient.
   Marseille colonie grecque : sur une plage on construit
des navires, dans les champs d'oliviers et d'amandiers en
fleurs, maçons, charpentiers et tailleurs de pierre, exercent
leurs métiers, des esclaves portent des jarres d'huiles et
des amphores. Plus loin s'étale la rade aux eaux bleues qui
sera le port méditerranéen.
   Marseille porte de l'Orient: c'est le pont d'un navire venant
de Stamboul, d'Alexandrie ou de Rhodes. Une famille de
riches Persans occupe le premier plan, on prépare le débar-
quement des marchandises; au fond, la ville profile ses
masses lointaines dans la gloire d'un soleil couchant.
   En 1868, il peint pour le Cercle artistique de Paris une
toile décorative représentant le Jeu : une femme nue, cou-
verte de bijoux, debout sur le chapiteau d'une colonne,
tient une main fermée et l'autre ouverte d'où s'échappent
des pièces d'or. Cette toile a été détruite. Il expose l'année
suivante, 1869, A la fontaine, deux femmes, réplique de