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CHRONIQUE DE FEVRIER 1 8 9 9 239 M mc Bianchini, la femme de notre jeune compatriote, qui n'aurait pas trouvé de moyen plus simple que de supprimer avec l'atropine son mari, le peintre décorateur de l'Opéra et des mondaines parisiennes. M. Bianchini a quitté Lyon depuis longtemps et, à force de travail, s'est fait à Paris une place très enviée et très rémunérée. Mais son ménage est devenu ce que deviennent beau- coup de c"es unions d'artistes, où le sens moral s'oblitère promptement, où le scrupule fait vite place aux nécessités d'une lutte à outrance pour la vie, où tous les moyens paraissent bons pour arriver à conserverie train de maison qu'on a cru nécessaire d'imposer 3. la badauderie parisienne. Les débats de l'affaire qui se déroulera le mois prochain promettent d'être riches en révélations sensationnelles. Parler de Bianchini c'était parler encore un peu de l'art; j'y reviens pour dire quelques mots de l'intéressant volume que vient de publier M. Louis de Combes : Historiettes et Documents inédits sur la Bresse, au xvir siècle. L'auteur a employé les loisirs que lui accordait la charge de substitut du Procureur impérial à Bourg, en 1869, pour fouiller et dépouiller les archives du Présidial de cette ville qui fourmillent d'anecdotes intéressantes et croustillantes. C'est assez dire si la lecture du livre de M. de Combes est attachante et instructive. C'est, du reste, je crois, le seul volume que le mois de février ait produit sur notre histoire régionale. * + * De procès en procès,arrivons aux éphémérides criminelles du mois.