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220 EPILOGUE Dli LA VENTE VERNA ventes, des documents dont la provenance suspecte aurait pu être aisément vérifiée. (Suivent les différentes attributions des documents, saisis et retenus, et l'indication des n°» rendus). Sur les dommages-intérêts réclamés par les défendeurs : Attendu que l'exécuteur testamentaire et les héritiers de Verua demandent qu'il leur soit accordé des dommages dont, suivant eux, la base résiderait : i° Dans le préjudice qu'ils ont éprouvé par suite de la saisie du 4 novembre 1895 ; 2° Dans les soins qu'ils ont donnés aux choses revendiquées. Sur le préjudice : Attendu tout d'abord que le préjudice éprouvé, en le supposant fondé en principe, ne saurait être ni bien sérieux ni bien grave ; Qu'il faut reconnaître, en effet, que la plupart des documents reven- diqués l'ont été à bon droit, puisque sur cent numéros réclamés, quatre-vingt-quinze environ ont été reconnus être la propriété des demandeurs; Qu'il faut reconnaître encore que les défendeurs en refusant de surseoir à la vente qu'ils avaient annoncée, malgré la demande qui leur en avait été. faite, ont rendu nécessaire la saisie dont ils se plai- gnent aujourd'hui ; Que cette saisie absolument justifiée, comme l'établissent les consi- dérations qui précèdent, a été faite d'ailleurs à la requête et sur les instructions de M. le Procureur de la République ; Qu'il faut donc conclure sur ce premier chef, d'une paît, que le pré- judice éprouvé.est bien minime, de l'autre que les défendeurs l'ont en grande partie éprouvé par leur propre faute. Sur les soins donnés aux choses revendiquées : Attendu que les défendeurs n'ont pris de ce chef aucunes conclusions régulières ; Qu'en fait, ils n'établissent, du reste, ni qu'ils ont découvert, acheté de bonne foi et payé de leurs deniers, par leur auteur ou par eux- mêmes, les documents revendiqués, ni qu'ils les ont conservés alors qu'ils étaient exposés à être lacérérés, pillés ou détruits, ni même qu'ils les ont possédés publiquement ;