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20é                   UN DERNIER MOT

ment les phases du combat avec la vie et le colons qui font
le charme de tous ses récits. D'autre part, on se demande
pourquoi le témoignage d'obscurs aventuriers italiens serait
plus digne de foi que celui d'un homme de guerre français,
bien connu pour son courage et son intelligence. Mais
passons aux arguments tirés de la topographie des lieux.
Pour M. Steyert, tous ceux qui ont suivi les indications
fournies par Froissart, et je suis de ce nombre, ont raisonné
sur une donnée « absurde », car Brignais étant situé sur la
rive droite du Garon, ne pouvait être assiégé par sa rive
gauche mais seulement par la droite, c'est-à-dire du côté de
l'ouest et du sud. Le problème ainsi posé, le récit de
Villani en donne une solution très simple. « Le roi de
« France, dit l'annaliste florentin, irrité contre la Compa-
ct gnie du Petit Meschin, rassembla à la hâte, au mois de
« mars 1361, une armée d'environ 6.000 chevaux, tant
« français qu'allemands, et autres qui se trouvaient en
« France et ayant donné le commandement à messire
« Jacques de Bourbon, prince du sang, il l'envoya en
« Bourgogne avec 4.000 sergents. Le Petit Meschin avait
« pris un château appelé Brignais et, y ayant laissé 300 des
« siens, en garnison, il fut courir le comté de Forez avec
« 3.000 barbutes et 2.ooomasnadieri, la plupart italiens et
« de sa compagnie. Pendant ce temps-là le comte de la
« Marche arriva avec son armée et campa près de Brignais,
« croyant qu'il s'en rendrait bientôt maître. Mais, faisant
« peu de cas de ces brigands, il ne prit nulle précaution et
« ne se tint pas sur ses gardes. Le Petit Meschin, vieux
« routier, rompu aux travaux de la guerre, chef d'une
« troupe bien organisée et qui ne demandait qu'à jouer des
« mains, se trouvait à une journée et demie de Brignais.
« Ayant appris par un messager ce qui se passait, il revint