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LES THURNEYSEN I79 Il y a dans l'œuvre de Thurneysen père des planches médiocres ; il y en a même dont le dessin est aussi mauvais que la gravure. Elles ne lui appar- tiennent pas en réalité. Ce maître a produit beaucoup d'ouvrages de peu de valeur, soit des images de piété de prix très modique et naturellement très négligées soit des histoires destinées à être insérées dans des livres ou des vignettes sans intérêt. Il a dû faire du métier et avait ouvert un atelier dans ce but. Il est à regretter qu'il ait signé une partie des planches qui ne portent que trop l'empreinte de l'outil de ses ouvriers. Revenons aux ouvrages qui lui sont propres. Les meilleurs sont, répétons-le, ceux qu'il a produits à Lyon de 1668 à 1679. Les modèles des portraits dont le travail est le meilleur ont été Garon, de Bourg-en-Bresse, l'intendant François Du Gué (1668), François Amyot d'Albigny (1670), l'archevêque . de Lyon, Camille de Neufville, et le prieur ' de l'abbaye de Nantua, Honoré de Longecombe de Pésieu (1672), Caze (1676), Claude Pellot. Thurneysen et gravé les portraits de deux des ducs de Snvoie, de Charles- Emmanuel II (1673), de sa femme Marie-Jeanne- Baptiste de Nemours (1679) et de Victor-Amédée II, portraits qu'il faut aussi citer. Il a gravé les planches de plusieurs ouvrages, et quatre de ceux-ci doivent être signalés. C'est d'abord l'Histoire généalogique de la maison de Savoye de Gui- chenon (1660) et l'Italie au temps des Barbares de Tesauro (1663). C'est ensuite la suite d'emblèmes qu'on a cru être un livre de" devises ou d'emblèmes. Ces vignettes