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                       LKS THURNKYSKN                       177

ait eue de ce procédé véritablement insuffisant, avec
quelque habileté qu'il l'ait appliqué, il ne réussit pas
à produire de cette façon des ouvrages en rapport
avec son talent. Il avait la main assez sûre et une
manière de tailler le cuivre assez correcte pour donner
tout ce qu'on pouvait attendre d'une pareille gravure,
mais il cherchait à obtenir une couleur et un
modelé meilleurs. Il finit par renoncer à ce genre
singulier et fit usage des autres modes de travail.
Nous devons dire d'ailleurs que, tout au début, il
gravait à tailles croisées. On en a la preuve par des
pièces datées de 1660, de 1661 et de 1662.
   Les planches qui assignent à Thurneysen un rang
assez élevé parmi nos graveurs sont à tailles croisées ;
quelques-unes lui font honneur.
   Thurneysen a gravé quelques estampes à l'eau-
forte (1).
   Nous devons présenter cette remarque que Papillyn
a fait mention de Thurneysen :
   « Jean-Jacques Turneyser a gravé à gros traits et
grosses tailles ; il marquoit ses Ouvrages d'une H
surmontée au milieu d'un T tenu à la traverse (2). »
   Nous ne .connaissons aucune gravure sur bois de
Thurneysen.

  On pourrait diviser l'œuvre de ce maître en trois
parties: les estampes gravées à une taille, les estampes


   (1) Robert Dumesnil a attribué à Thomas Blanchet une eau-
forte représentant la ville de Lyon et signée T. Blanchet in. Il
est probable que cette eau-forte a été gravée par Thurneysen.
   (2) J.-M. Papillon, Traité de la gravure, in bois, r;66, t. I,
o. 260.