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                        LES
174                           THURNEYSEN

de son œuvre, la double qualité de helveticus et de
basileensis.
   Thurneysen a demeuré à Lyon : en 1660, « au
Change, à la Montre royale » ; ensuite « au coin de
la Poulaillerie près Saint Nizier » et « à l'Impératrice
en la rue des quatre chapeaux, vis-à-vis le Logis
de la Corne Muze ».
   Il est à remarquer que la demeure, la boutique et
l'atelier de Thurneysen en dernier lieu étaient dans ce
tènement du Petit-Paradis (« maison, court, jardin et
establerie »), sis en la rue de l'Establerie, que deux
marchands huguenots, Barthélémy de Gabiano et
François Desgouttes avaient acheté, le i t mai 1564,
avec les deniers de leurs coreligionnaires. C'est en ce
lieu que fut élevé un des trois temples des Réformés,
celui dont on a le dessin de la main du peintre
Jean Perrissin (1). Le Petit-Paradis était situé le
long de la rue des Quatre-Chapeaux (l'ancienne rue
Ferrandière) et de la rue Ferrandière actuelle (l'an-
cienne rue Reysin). Dans un acte du xvn e siècle,
non daté, mention est faite, au sujet de cet immeuble,
de « une place en la rue des quatre chappeaux...
(où est sise) une maison appartenant auxdits habi-
tans de la Religion réformée où est pour enseigne
l'Impératrice ».
  Tout en exerçant son art, Jean-Jacques Thurneysen


  (1) Jean Perrissin n'a pas fait seulement le dessin de ce
lemple, le dessin de l'extérieur et celui de l'intérieur, qui sont
dans les archives de la ville de Lyon. La Bibliothèque publique
de Genève possède de ce peintre un tableau à l'huile d'une
bonne facture, qui représente l.'intérieur du temple.