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LES THURNEYSEN 169 plus grand pour les enfants et les jeunes gens dont on entreprenait la conversion ( i ) . Notre graveur avait habité Lyon sans interruption pendant dix-neuf ans. Il rejoignit Marie Armet à Bâle en 1681 (2). Il resta dans sa ville natale jusqu'au commencement de 1695, et y fut très occupé aux travaux de son art. Il y grava presque autant de portraits qu'à Lyon, de moins importants toutefois. Ceux qui méritent quelque attention sont le portrait de Robert Gravel de Marly, ambassadeur du roi près les Cantons suisses, et celui de la princesse Cathe- rine-Agathe, duchesse en Bavière. Thurneysen avait été inscrit à Bâle, en 1684, au Livre rouge, au nombre des membres de la corporation (Mémoire sur h Gouvernement de. Lion dressé par M. d'Herbigny, intendant en Vannée i6ç>8.) Thurneysen n'aurait pas été troublé: on peut le conjecturer d'après les termes d'une note qui paraît être de la main de l'intendant, et l'intendant était François Du Gué de Bagnols, dont Thurneysen avait gravé le portrait. Des Thurneysen sont revenus à Lyon, car nous en avons relevé en cette ville, dans la seconde moitié du xvm £ siècle, entre autres deux négociants de Bâle, le père et le fils, Jean-Jacques I et Jean-Jacques II Thurneysen, le premier marié à Lyon en 1777 (ils signaient l'un et l'autre /.-/?«" Thoumeysen). (1) Nous avons présenté un aperçu de cette situation, d'après des documents originaux et notamment d'après les papiers saisis chez les Réformés en 1685. Voir les Protestants à Lyon au XVIIe siècle, 1891. (2) On sait que la révocation de l'édit de Nantes fut signée le 18 octobre 1685. N° 3. — Mars 1S99. 72