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Ij8 LES THURNEYSEN 1653. La mère de Jean-Jacques Thurneysen, Anna, était la fille de Jean-Ulrich Schlumberger, bourgmestre de la ville de Mulhouse de 1620 à 1635, et de Rosine Biegeisen, sa femme. Jean-Jacques Thurneysen avait onze ans quand il fut envoyé à Yverdon, dans le pays de Vaud, pour y apprendre le français. Il resta deux ans dans cette ville, de 1647 à 1649, et revint alors à Bâle. Il avait des dispositions naturelles pour le dessin ; son père lui fît donner le meilleur enseignement qu'on pouvait trouver à Bâle, et prit ensuite le parti de le faire entrer dans l'atelier de Pierre Aubry, à Strasbourg, graveur en taille-douce, qui a eu dans son temps quelque célébrité. Jean-Jacques Thurneysen passa trois années chez Pierre Aubry, et, quand il le quitta, son maître témoigna de la satisfaction que son élève lui avait donnée et de l'estime qu'il professait peur lui. De retour à Bâle, Thurneysen devait rester peu de temps dans cette ville. Il y était en 1655 et en 1656, comme on le voit ci-après. Un peintre allemand, Hans Schleissener, lui fit don, en 1655, d'un portrait au crayon. Un autre peintre allemand," Jean-Henri Saffler, offrit le 21 octobre 1655, ses armoiries, dessinées à la plume, en souvenir, Pracstanlissinw artificiosissimo juveni viro Domino Joanni Jacobo Thur- nysero. Notre graveur partit pour Lyon à la fin d'avril 1656. Un orfèvre, Frédéric Recher, de Strasbourg, lui donna à Bâle, le 25 avril, un dessin au crayon, « pour bonne mémoire ». Nous avons suivi Thurneysen depuis 1656 jusqu'en 1662, d'après son Album à m\-