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DE MONSEIGNEUR CAMILLE DE NEUFV1LLU 13 3 Dombes et une partie de ces paroisses était cependant en Bresse ; à Saint-Nizier-le-Désert, c'était tout le contraire. Dans cette dernière paroisse était le prieuré de Montfavrey qui nommait à la cure ; il était de la collation de l'arche- vêque et rapportait 800 livres. Le prieur était Jacques Durand qui l'avait par résignation d'un nommé Dodin ; il était à simple tonsure. La chapelle élevée sur une petite montagne au milieu des bois et des étangs était absolument déserte et abandonnée, elle était demeurée plusieurs années ouverte et sans portes, il n'y avait pas un an qu'un homme l'avait habitée et y faisait du feu. Il y avait cepen- dant beaucoup de dévotion le jour de saint Clair. Monsei- gneur ordonne que dans six mois elle sera mise en dû état et déclare qu'autrement il fera procéder à la saisie des revenus. Monseigneur Camille de Neuville termine sa visite de la principauté de Dombes au commencement d'octobre. Ayant appris les désordres qui régnaient dans la paroisse de Prim en Bresse il s'y rend le 2 octobre. L'église était entourée de bois de tous côtés, il n'y avait ni Saint-Sacrement, ni tabernacle, ni ciboire, ni Saintes Huiles, ni fonts^baptis- maux; l'autel-principal n'avait ni parements, ni chandeliers, ni cierges, ni croix, seulement trois images de deux liards et trois pièces de bois non taillées avec un peu de fer pour servir de chandeliers. Toute l'église était comme abandonnée et dans un état déplorable. Le curé, qui était pourvu de la cure l'avait abandonnée depuis deux ans, un prêtre, qui desservait une chapelle voisine d'une commanderie de Malte, en percevait les revenus, y venant de trois en trois mois selon son caprice et emportant les quelques ornements' qu'on y mettait, dans l'autre chapelle qu'il desservait. Le prieur de Salles nommait à la cure, qui n'était qu'Ã