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II8   •             VISITES PASTORALES

son frère. De là il rayonnera et enverra de droite et de
gauche les prêtres qui l'accompagnent. Il fait sa tournée
pastorale tout aussi consciencieusement que le cardinal de
Marquemont, car il prend beaucoup plus de temps. Ayant
d'autres soucis que l'administration .de son diocèse, il fait
travailler son monde et prend lui-même les ordonnances
d'après les rapports qu'on lui fait. Presque partout où il va,
il demande aux curés et aux paroissiens, chacun à part, s'ils
avaient à se plaindre les uns des autres, s'il y avait des
ennemis à réconcilier dans la paroisse, s'il y avait des
sorciers, des ménages vivant en concubinage et des femmes
de mauvaise vie, etc.
   A Feyzin, il y avait des royaumes deux ou trois fois
l'année qui donnaient une certaine quantité de cire à l'église.
A Saint-Symphorien-d'Ozon, il y avait aussi le royaume de
Saim-Symphorien qui donnait de la cire. Ces royaumes
étaient de véritables confréries, avec cette seule différence
qu'il y avait le roi, la reine, les dauphins, les dauphines.
les princes, les princesses, etc., toute une cour, avec une
redevance de cire en proportion du degré plus ou moins
élevé du titulaire. Les usages variaient beaucoup suivant les
pays.
   Nous trouvons ce passage intéressant dans le procès-
verbal de la visite de cette dernière paroisse : « Et nous
avons veu aussy le Saint-Sacrement reposant dans un soleil
d'estain, dont ayant demandé la cause le curé nous a dict
qu'on avoit accoustume de le tenir ainsy pour donner la
bénédiction à l'issue de la grand'messe tous les dimanches
et les paroissiens disent que depuis qu'on observe cette
coustume ils n'ont souffert aucune gresle. » A main gauche
du grand autel il y avait un vieux tombeau enrichi de
figures mais qui avaient été brisées par les Huguenots. Il y