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            LE « LUGDUNUM SACRO PROPHANUM »                 93

 texte n'y est aussi complet, ni l'ordre ne s'y retrouve rigou-
 reusement le même, ni sa rédaction n'y est partout iden-
 tique. Il y a des lacunes, des additions, des transpositions.
     « Quant aux deux derniers index, Lyon n'en possède
 rien ; les minutes de ces deux chapitres sont à Montpellier
 où, jointes à la copie des onze premiers, elles constituent
l'œuvre complète du P. Bullioud.
    « C'est donc à tort que Monfalcon a essayé dans la
composition de son recueil, — toujours pour se conformer à
la table d'Allut qu'il avait sous les yeux, — de constituer
un index douzième et un index treizième. Les pièces qu'il
a rangées sous ce titre ne se rapportent pas à ces deux index ;
ce sont des fragments des trois qui précèdent, les uns à
l'état de premier jet, les autres arrivés à la perfection d'une
rédaction définitive.
    « En revanche, le manuscrit de Lyon renferme, outre
un certain nombre de premiers jets curieux à étudier, beau-
coup de pièces, actes, titres, documents de tout genre, que
le manuscrit de Montpellier ne reproduit pas, et qui don-
nent à ce recueil un intérêt tout particulier et une très
réelle valeur. »
    Si maintenant on cherche quel est le rapport des deux
manuscrits au point de vue du texte, on est assuré de n'y
trouver que peu de différence, parce que le texte de Mont-
pellier est une copie à peine améliorée, et cela rarement,
du premier jet que comprend la recension de Lyon. Que
vaut enfin, au point de vue historique et critique, le travail
du P. Bullioud ? C'est ce que détermine avec preuves à
l'appui, M. l'abbé Sachet.
    Sa conclusion est que l'œuvre de Bullioud ne mériterait
pas, dans son ensemble, d'être l'objet d'une publication,
parce que les sources qu'a eues entre les mains lé jésuite