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          UN COIN DU VIEUX LUGDUNUM ROMAIN                   53

   Dans la masse des déblais on a rencontré des fragments
de lampes ayant un véritable intérêt archéologique, soit par
les petites inscriptions qu'elles présentent, soit par les jolis
dessins dont elles sont ornées. Sur la face inférieure de l'une
d'elles, nous avons relevé ces trois lettres en relief S I L ,
fin d'un nom à retrouver.
   Sur la face inférieure d'une autre, présentant au revers une
sorte de masque comique, nous lisons la marque suivante
PHiETASPI également en relief. Sur deux autres, celle
de FORTIS, très commune dans tout l'empire romain, sui-
vant de Boissieu. D'après M. Dissard, ce FORTIS aurait
eu ses ateliers dans l'ancienne cité de Mutina, actuellement
le Modenais, dans la Gaule Cisalpine, en un lieu appelé
Savignano.
    Sur une autre lampe nous voyons figurer une chèvre
 assez bien dessinée. Deux lampes, dont l'une était intacte et
l'autre représentée par sa partie supérieure parfaitement
conservée, méritent d'être signalées tout particulièrement.
L'une représente le combat de deux gladiateurs revêtus de
ce costume étrange qu'a si bien reproduit le peintre Gérome
dans un tableau célèbre Pollia verso. Il est à noter que
 dans cette composition admirable, basée sur des données,
 archéologiques très positives, le bouclier presque de même
 volume est arrondi ; le casque est également semblable,
 mais les plumets ontété enlevés. L'autre lampe nous montre
 encore un gladiateur recouvert d'une armure analogue à
celle des guerriers du moyen âge, tenant dans sa main gauche
une feuille de parchemin à demi roulée, sans doute le pro-
gramme du prochain spectacle. Je donne cette interprétation
sous toutes réserves. A la face postérieure de cette lampe
et sur la circonférence deux W renversés,marque de fabrique
qui certainement doit être connue,