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28 LE « VOYAGE A NICb )> Le Voyage à Nice n'a pas échappé à la curiosité des érudits lyonnais; nous le croyons cependant très peu connu, et on le lira avec quelque plaisir. Nous avons rendu de notre mieux le caractère vrai de ce morceau, sans nous astreindre à une littéralité étroite, sans affecter non plus une élégance moderne qui serait une sorte de trahison ( i ) . Il était peu utile ici de traduire le commencement et la fin du voyage, qui auraient un médiocre intérêt pour des lecteurs lyonnais. Nous nous sommes contenté de traduire le récit du voyage depuis Moulins jusqu'à Valence, par la Palice, Roanne, Tarare, Lyon, Vienne et Roussillon. C'était l'itinéraire habituel des voyageurs qui allaient de Paris, des bords de la Loire ou du centre dans le midi, en Italie, en Orient. Route importante entre toutes celles de notre vieille France, et dont l'histoire administrative, poli- tique, militaire, commerciale, pittoresque serait d'un grand intérêt. Depuis bien des années, nous assemblons des maté- riaux pour l'écrire ; cette page n'en est qu'un épisode.Voici, d'après la Guide publiée en 1553 (2), six ans avant le voyage de la duchesse de Savoie et de l'Hôpital, l'itinéraire pour ainsi dire officiel de Moulins à Lyon, par le grand chemin royal de Paris à Lyon : Moulins (3) ; Toulon ; Bessay ; Saint-Loup ; Varennes ; Saint-Geran-le-Puy ; Perrigny ; (1) On a suivi le texte de la première édition, publiée par les amis de l'Hôpital: Michaelis Hospitalii Epistolarum s eu Sermonum libri VI, Paris,_i 585, petit in-f° (1. V., Ad lac. Fabrum)—M. Baudry de Nalèche a publié en 1857 u n e traduction des poésies de l'Hôpital, que nous ne mentionnons que pour mémoire ; nous n'en avons fait aucun usage (2) La Guide des chemins de France (par Charles Estienne?). Paris, Charles Estienne, 1553, in-8° (page 155). (3) Nous avons imprimé en italiques les villes et bourgs nommés par l'Hôpital.