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                             BIBLIOGRAPHIE                            359
propres ancêtres maternels, ce qui lui fournit l'occasion de nous faire
 l'histoire de cette famille Durafor, qui nous offre un exemple remar-
quable de la fortune acquise par le travail et l'économie, et dont Clair
Tisseur aimait à prendre souvent le nom, quand il écrivait sous, le
voile d'un pseudonyme.
  . Ces études de mœurs anciennes lui plaisaient, d'ailleurs,' et c'est en
grande partie, à ce titre, qu'il nous fait aussi un tableau curieux et
attachant de nos vieilles enseignes.
    De nos jours, les enseignes ont disparu; la réclame, sous ses formes
les plus diverses, les a remplacées. Mais, au temps où les maisons de
nos rues n'étaient pas numérotées, elles étaient indispensables et par-
fois elles témoignaient d'une ingéniosité, que ne répudieraient pas nos
 industriels modernes.
    Est-il besoin d'analyser ici la notice, si pleine de faits, que Tisseur a
consacrée à notre Grand Collège', en nous rappelant ses humbles
débuts, dans un modeste bâtiment, fourni par les confrères de la
Trinité et les transformations diverses qu'il a subies, à travers les siècles,
d'abord sous la direction d'un principal, désigné par le Consulat, puis
des Pères Jésuites, et enfin des Oratoriens, avant de devenir, sous
l'Empire, notre Lycée actuel ? Ce serait assurément fort inutile. Car
tout le monde a déjà voulu lire ces pages, da'ns lesquelles se trouvent
résumées, avec autant de précision que de clarté, les annales de notre
grand établissement d'instruction secondaire.
    C'est pourquoi nous nous attacherons de préférence à la seconde
partie de l'ouvrage.
   Cette partie renferme plusieurs études littéraires, qui témoignent
que Tisseur n'était pas seulement un historien exact et consciencieux,
mais encore un critique d'un, jugement suret d'un goût parfait.
   Laissons de côté ici, si l'on veut bien, son étude sur la Gloire
littéraire, sur Goethe et l'Italie, et le chapitre qu'il a intitulé : Le Code
civil dans le roman, pour nous attacher à un sujet d'un intérêt plus
actuel, et qui suffira pour nous donner une idée suffisante de la recti--
tude des appréciations de l'auteur.                                     \
   C'est le chapitre qu'il a intitulé : le Roman réaliste. Car cette étude
est bien faite pour dissiper les erreurs, qui s'attachent au sens que l'on
donne généralement aujourd'hui au réalisme.
   C'est, a-t-on dit, la reproduction de « l'humble vérité ». Or, s'il en
était ainsi, Tisseur déclare nettement être un réaliste convaincu. Mais