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JOO VINGT-SEPT ANNÉES voilà le vrai, et je vous certifie, mon général, que si, en plaçant le duc d'Aumale à Constantine, on a voulu l'essayer comme administrateur, il a parfaitement réussi auprès des gens sérieux. » Quand le duc d'Aumale revient en Afrique comme goaverneurgénéral, Changarnier écrit le 22 octobre 1847 : « Alger, qui compte 72.000 âmes dans son enceinte et 80.000 en comprenant les habitations isolées et les hameaux de la commune, avait déployé toutes ses pompes et revêtu ses habits de fête pour recevoir le Prince.On reconnais- sait néanmoins, sous ce masque doré, une misère profonde, dont la fin n'est probablement pas prochaine, malgré l'heu- reuse influence delà présence de Monseigneur le duc d'Au- male. Dans les longues conférences qui ont réuni les comman- dants, des trois provinces, le directeur général et les trois directeurs, le nouveau Gouverneur a dirigé et résumé les discussions avec un aplomb et une loyauté, qui ne m'ont pas étonné, moi qui l'avais longtemps pratiqué, mais qui n'ont pu être méconnus de personne ». Après les Princes du sang, ce sont nos Maréchaux et généraux'du Gouvernement de Juillet et du second Empire, que jugent les correspondants de Castellane. ;. Le Maréchal Clauzel nous est dépeint « avec ce sangrfroid, cette promptitude de jugement et cette rapidité de. coup d'oeil qui ne l'abandonnent jamais » (1). S'il échoue devant Constantine, c'est la faufe du Gouvernement de M. Mole, qui ne lui a pas dosné les ressources promises par M. Thiers. . Le Maréchal VaUe, « le premier artilleur de l'Europe », disait-on, aurait dû, d'après Changarnier, être rappelé, (1) I, p. 65.