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                        LE COLONEL COMBES                         267

   Le prince fit aussitôt mander son médecin et, lui-même
 venait voir le malade le lendemain dès l'aube et, prenant la
 main du colonel dans la sienne :
   « Combes, lui dit-il, vous mourrez général. » Ce fut le
général Boyer qui recueillit les dernières paroles du mori-
 bond : « Mon cher Boyer, lui dit-il, reçois mes adieux, un
jour peut-être nous reverrons-nous cependant; tu diras à
Son Altesse Royale que je ne demande rien pour ma
femme (1), rien pour les miens, mais que, dans l'intérêt de
mon pays je lui recommande quelques officiers de mon
régiment, dont voici les noms... » Et il désigna parmi ceux-
là le capitaine François Canrobert, mort maréchal de
France.
   Nous extrayons d'une lettre, écrite le 16 octobre 1837
sous les murs de Constantine, et ^publiée dans le Moniteur
Officiel en date du 27 octobre, troisième colonne, le para-
graphe suivant :
   (( Le Roi a perdu un serviteur habile et dévoué : le colo-
nel Combes est mort hier des blessures qu'il'avait reçues
pendant l'assaut. C'est une perte que l'armée ressent vive-
ment. Nous avions tous admiré son courage et son calme
sous le feu de l'ennemi, au moment où il venait d'être
frappé à mort. »
                                    « Signé : Valée. »

   Le colonel Combes est enterré à Constantine où MM. For-
cioli et Treille ont soumis récemment l'idée d'élever un


   (t) La veuve du colonel Combes reçut néanmoins une pension
•annuelle de 2.poo francs comme récompense nationale. Son mari ne
lui avait laissé que peu de chose en mourant, et ses propriétés d'Amé-
rique n'étaient pas d'un grand rapport pour elle,