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                  GKOKGES DE CHALLANT                    175
trouvant partagés, on dut, conformément aux rites et usages
de l'église, recourir au vote. L'archidiacre, le chantre,
le sacristain, le prévôt, Antoine de Trezete, Regnaud
d'Amanzé, Jacques de Saconay et Claude de Fougères
donnèrent leurs voix à Mathieu de Talaru ; le custode,
 Hugues de Propieres et Antoine d'Ars tinrent pour Georges
 de Challant, invoquant à l'appui de leur vote la demande
 adressée en sa faveur par le seigneur dauphin. Ce fut vrai-
 semblablement à cette considération que, contre l'usage
 ordinaire, et malgré la majorité obtenue par Mathieu de
 Talaru, le doyen, président du chapitre, ne proclama pas
 immédiatement le résultat du vote et renvoya ce soin au
 lendemain « pour le bien et utilité de l'église ». La lutte
 devait être du reste assez vive : d'une part les partisans de
 Talaru protestèrent que cette remise ne puisse préjudicier
 au droit acquis; de l'autre, le custode fit connaître son
 intention de poursuivre les chanoines qui avaient pris part
au vote sans être habiles à le faire.
   Le lendemain cependant il fallut se prononcer ; le doyen,
après avoir examiné les voix et reconnu que la plus grande
partie était en faveur de Mathieu de Talaru, lui conféra
le canonicat.
   Immédiatement deux protestations se produisent ; l'une
au nom de G. de Challant, l'autre élevée parle-doyen et
les chanoines : petites querelles sans importance et qui
n'ont pas de suite.
   Cependant, le 25 juin, une seconde nomination a lieu,
Jean de Montmartin est pourvu du canonicat de Pierre
de Grôlée qui vient de mourir.
   Enfin, le 19 novembre de la même année, 1453, une
 nouvelle vacance se produit par le décès d'Amédée de
 Talaru, prévôt de Fourvière. A l'unanimité, les seigneurs



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