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i68                 -LE CURÉ DE D0RNHE1M

héros partit de Wolgast pour k:Saède, le 26 juillet 1633,
les cloches d'Arnstadt et des environs sonnèrent le glas
funèbre, et la mémoire du grand homme fut célébrée
jusque dans les plus petites églises du comté de Schwartz^
bourg.
   La paix de Prague, conclue entre l'empereur et l'électeur
de Saxe, le 30 mars 1635, est encore un fait important dont
nous parle le curé de Dornheim. La plupart"des Etats de
l'Empire suivirent l'exemple de l'électeur de Saxe. Le duc
Guillaume de Saxe livra même ses troupes à l'électeur ;
mais son frère Bernard de Weimar demeura fidèle aux
Suédois et fut dès lors leur principal soutien. Aussi, quand
ce prince, « de glorieuse mémoire », mourut d'une fièvre
chaude (1), le curé de Dorhneim s'écrie-t-il : « Pauvre
Allemagne. »
    C'est en 1646 que Thomas Schmidt parle pour la pre-
mière fois des négociations de la paix. Dès qu'elle eut été
signée en 1648, on se crut délivré de tous les malheurs de
 la guerre. Il y eut des fiançailles, des mariages; le haut
 prédicateur de la petite ville de Kranichfel épousa solen-
 nellement à Arnstadt là fille du docteur André Gerhard
d'Iéna. Mais les Suédois ravagèrent encore le pays. Le
premier jour de l'année 1649, les veilleurs d'Arnstadt signa-
lèrent leur arrivée. C'étaient six régiments que Kônigsmark
amenait de Prague pour aller occuper des quartiers dans
l'archevêché de Cologne.                "
    Ce fut seulement en 1650.qu'on commença à éprouver
dans le comté de Schwartzbourg les effets bienfaisants du
traité de Westphalie. Un service divin, auquel assista le
clergé de tout le comté, fut célébré à Arnstadt. De l'église

 (1) Le 18 juillet 1639.