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                  DE NOTRE HISTOIRE MILITAIRE                     I43

nouvel éclat à la résistance désespérée des Arabes. De tous
ces aventuriers accourus de tous les points de l'Afrique sur
ce champ de bataille offert à leur fanatisme, pas un n'a
cherché à fuir ou demandé à se rendre ; tous se sont fait
tuer les armes à la main; il a fallu enlever l'une après
l'autre les maisons dont chacune était une redoute et en
faire sauter quelques-unes par la mine. » « Cette défense de
Zaatcha est très extraordinaire, ajoute le général Camou.
Le colonel Canrobert vous aura peut-être donné quelques
détails. Ce bon officier est bien ce que vous l'aviez jugé ;
aussi le gouverneur vient-il de lui donner le commande-
ment difficile de la subdivision de Bathna. Je suis persuadé
qu'il conduira parfaitement bien les affaires. »

   En 1850 et 1851, sous le gouvernement du général
d'Hautpoul, le général de Saint-Arnaud entreprit une série
d'expéditions heureuses et brillantes, en Kabylie, contre
un agitateur nommé Bou-Bagla. En décembre 1852, le
général Pélissier « obtint un succès éclatant, en enlevant
d'assaut, après trente-six heures seulement d'attaque, la
place de Laghouat, où quinze cents insurgés, fanatisés par
le shérif d'Ouargla, étaient venus se réfugier (1). »

   L'Algérie était pacifiée. Cependant, le général Randon
fit en 1854, 1855 et 1856, des expéditions heureuses dans
la Grande Kabylie. En 1857, devenu Maréchal de France,
il prenait à Tizi-Ouzou le commandement d'une armée de
30.000 hommes et avec les divisions Mac-Mahon, Renault
et Yusuf, il soumettait définitivement le pays. « Jamais,


  (1) Lettre au 17 décembre, du futur général Cler, alors lieutenant-
colonel.