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z]8              EXTRAIT DES PROCES-VERBAUX

respondu qu'à la visite il assista audict synode mais que
estant asses esloigné de nous il n'entendit pas ladicte
ordonnance n'ayant satisfaict àicelle pour enestre ignorant
jusques à présent et partant luy avons enjoinct d'user par cy
après d'un purificatoire scavoir d'un linge bien blanc qu'il
tiendra sur ledict calice pour le nettoyer et de temps en
temps le fera blanchir et recevra la dicte seconde ablution
suyvant nostre ordonnance synodale. »
   Cette ordonnance est très importante parce qu'elle fixe
l'époque où cet usage devint général dans notre diocèse,
car dans certains ordres religieux il l'était déjà dès le
xm e siècle ( i ) .
   Le procès-verbal de cette première église visitée men-
tionne déjà les dégâts faits par les Huguenots sur le
crucifix qui a été abattu et des images brisées. A Dessines,
la nef est découverte en plusieurs endroits. A Chassieu, les
vitres sont rompues, les hirondelles font leur nid autour
du grand autel. A Villette, le clocher et toute la nef sont
tellement ruinés et découverts que si celle-ci n'est bientôt
réparée, elle tombera en ruines. A Anthon, toute l'église
est entièrement découverte et les murailles presque abat-
tues y pleuvant dessus.
   A Mons, il n'y a que le chœur de fait, la coquille est
toute découverte et sans la voûte, la pluie y tombant de
tous côtés; le curé apporte avec soi un autel portatif. A
Janneyrias, le Saint-Sacrement a été pris et enlevé aux
derniers troubles par ceux de la religion prétendue réfor-
mée; il n'y a aucun lieu propre à réposer le Saint-Ciboire.


    (i) Voir la notice de M. l'abbé Crosnier dans le Bulletin monu-
mental de la Société française d'archéologie (2 e série, tome V e . —
15 e vol. de la collection). Patis 1849. N° 1. page 55.