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482                    HENRI IUGNARD

une leçon d'anglais. Si tu crois que c'est facile, tu te
trompes fort. Ne pouvant plus t'écrire, je t'embrasse, l'un
vaut bien l'autre.

      Ton ami et ton frère affectionné comme tu le sais.



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                                   Lundi le 10 décembre 1840.


   Mes chers Parents, je compte sur l'obligeance de ce bon
Monsieur Lévêque pour vous porter ce billet que son frère
lui enverra dans une l&ttre. C'est aujourd'hui même que
vous avez reçu celle de mardi ; j'espère que vous ne serez
pas inquiets de moi, voilà bien des nouvelles.
   Je me porte toujours très bien et je travaille. J'attends
une lettre de vous pour me réjouir le ccear, et je vous prie
bien instamment de ne pas rendre cette attente trop longue.
J'embrasse bien tendrement mon frère qui sans doute est
en colère de mon silence. Il a vraiment bien tort de se
fâcher, car, de deux choses, je fais la plus importante, qui
est dépenser beaucoup à lui, de l'aimer de tout mon cœur,
et je ne néglige que l'accessoire, qui est de lui écrire.
Quand je dis néglige, c'est pour la commodité de ma
phrase, car il n'y a point là de négligence ; j'ai cent choses
sur les bras, je me hâte d'expédier les plus pressées, et je
remets au lendemain tout ce que je peux remettre; il y a
une lettre obligée que je remets ainsi depuis un mois et
demi.
   Ici, on fait force politique au sujet des derniers événe-
ments et de la soumission du Sultan. Que dit-on chez vous