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                   LES
434                      LIVRES LYONNAIS

mais il rechercha spécialement ces petites publications de
quatre à douze feuillets, véritables journaux de l'époque
qui, en raison même de leur destination, n'ont eu qu'une
existence éphémère et ont presque complètement disparu
aujourd'hui. Les rares exemplaires subsistant se payent,
non au poids de l'or, mais au poids des billets de banque.
Ce n'est point une métaphore, de petites plaquettes de
quatre feuillets représentent le poids de quatre billets de
cent francs; et ce prix est atteint assez souvent. Parmi les
livres lyonnais du catalogue Pichon on remarque plusieurs
de ces opuscules relatant, soit un événement politique, une
bataille, une catastrophe, un crime ou un phénomène
météorologique. Ces petits livrets étaient criés dans les
rues,comme aujourd'hui les journaux. Les crieurs, à Lyon,
se tenaient de préférence à la descente du pont du Rhône
et du pont de Saône, passages très fréquentés autrefois.

   Fernand Colomb mourut à Séville le 12 juillet 1539, et
fut inhumé dans la cathédrale. Sa fortune était considé-
rable, elle provenait de riches possessions dans les Antilles,
léguées par son père. Ses revenus étaient évalués à plus de
 300.000 francs de notre monnaie. Il avait fait construire
aux portes de Séville une somptueuse résidence Huerta de
 Colon, édifiée au milieu d'un parc de sept hectares où
étaient plantées plus de 5.000 espèces d'arbres exotiques. Il
n'en reste aucun vestige. C'est dans ce palais qu'était
rassemblée la bibliothèque, 20.000 volumes, léguée par
Fernand Colomb à son frère don Luis Colomb. Les biens
du testateur devaient être vendus et le revenu affecté à
l'entretien des collections. En cas de refus de don Luis, le
chapitre de la cathédrale de Séville devenait héritier. C'est
ce qui arriva. Le' chapitre toucha bien les revenus, mais il